![Paul Javillier -1901 - Fabriquant d'abat-jours](https://luminaires-javillier.com/contenu_site/uploads/2024/11/Paul-Javillier-1901-Fabriquant-dabat-jours.jpg)
Notre Histoire
L’éclat d’une flamme : l’histoire d’un héritage lumineux
1 – L’éclat d’une flamme
Notre histoire commence en 1901, au cœur du 10e arrondissement de Paris. Dans ce quartier vibrant d’activité, Paul J. pose les premières pierres de son entreprise de lampes à pétrole. Passionné par l’artisanat et le sens du détail, il ne se contente pas de vendre des lampes. Paul crée également des abat-jours, pièces uniques façonnées avec soin, qui habillent la lumière d’une élégance intemporelle. Dans son petit atelier, il rêve d’illuminer les foyers français d’un éclat chaleureux.
À cette époque, la lumière artificielle est un luxe en pleine démocratisation. Les lampes à pétrole symbolisent à la fois la modernité et la praticité, indispensables aux familles comme aux commerçants. Paul comprend rapidement qu’un bon produit ne suffit pas : il faut aller à la rencontre des clients, gagner leur confiance et leur montrer, littéralement, la lumière sous son meilleur jour.
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En 1910, l’entreprise franchit un cap décisif. Moïse B., un homme dynamique et visionnaire, rejoint l’équipe en tant que responsable commercial. À cette époque, être commercial n’avait rien à voir avec ce que l’on connaît aujourd’hui. Ce métier exigeait une organisation méticuleuse, un sens aigu du relationnel et une endurance à toute épreuve. Moïse, à l’aube de ses trente ans, incarne ces qualités à la perfection.
Dans les vastes paysages de la France du début du 20è siècle, Moïse parcourt les régions en train, avec ses malles remplies d’échantillons. Arrivé dans une petite ville, il loue une salle dans un hôtel, qu’il transforme en véritable vitrine. Là, il dispose ses lampes et abat-jour avec soin, crée des mises en scène pour capter l’attention des commerçants locaux et des particuliers curieux. Pendant quelques jours, il fait briller son petit « magasin itinérant », engageant la conversation, partageant son enthousiasme pour les produits de Paul J., et souvent concluant de précieuses ventes.
Moïse comprend que dans cet univers encore dépourvu d’électricité dans de nombreuses zones rurales, il ne vend pas seulement des objets. Il vend une promesse : celle d’apporter un peu plus de confort et de chaleur dans la vie de ses clients. Et comme il aimait le dire, « Avec chaque lampe achetée, c’est une cuisine mieux éclairée, une lecture rendue possible à la nuit tombée, ou une table de dîner baignée d’une lumière douce et accueillante« .
Ce modèle de commerce itinérant est novateur pour l’époque. Loin d’attendre que les clients franchissent la porte de la boutique parisienne, Paul et Moïse ont l’intelligence de comprendre que c’est au produit de voyager, au commerçant d’aller là où les besoins naissent.
Ainsi, entre 1910 et les années qui suivent, les affaires de Paul J. prospèrent, grâce à l’ingéniosité de son fondateur et au dynamisme de Moïse B. Leur collaboration pose les bases d’un modèle où innovation et proximité humaine s’allient pour éclairer les vies.
2 – Une lumière familiale : la deuxième génération
Les années 1940 marquent un tournant décisif pour l’entreprise de lampes à pétrole, désormais solidement ancrée dans le paysage français. Moïse B., à la fois pilier et âme de la société, voit arriver en renfort une relève précieuse : ses trois enfants, Geneviève, Jean-Pierre et Georges, qui chacun à leur manière perpétuent et modernisent l’héritage familial.
Geneviève B., est la première à rejoindre l’aventure en 1942. Discrète mais déterminée, elle se spécialise dans l’organisation interne, veillant au bon fonctionnement des ateliers et des approvisionnements. Avec sa rigueur et son sens du détail, Geneviève devient rapidement le cœur administratif et logistique de l’entreprise. Jusqu’en 1987, elle reste une figure incontournable, une mémoire vivante des savoir-faire familiaux.
En parallèle, Jean-Pierre B., entré lui aussi en 1942, se consacre à la vente et au développement commercial, dans les pas de son père. Passionné et charismatique, il incarne l’énergie du renouveau d’après-guerre. Tandis que Moïse commence à lever le pied, Jean-Pierre reprend le flambeau des déplacements à travers la France, adaptant les méthodes commerciales aux besoins changeants de l’époque. Il reste actif jusqu’en 1990, marquant près de 50 ans d’une carrière dédiée à l’essor de l’entreprise.
Enfin, en 1946, Georges B., le benjamin de la famille, rejoint ses aînés. Doté d’une curiosité insatiable, il s’investit dans l’innovation et la diversification des produits. Georges introduit de nouvelles idées, explorant des designs modernes et des matériaux innovants pour les abat-jours, tout en conservant l’élégance qui fait la renommée de la maison. Il restera dans l’entreprise jusqu’en 1995, apportant avec lui une vision tournée vers l’avenir.
Avec cette deuxième génération aux commandes, l’entreprise traverse les bouleversements du XXe siècle : la fin de l’âge d’or des lampes à pétrole, l’électrification massive des foyers, et l’évolution des attentes des clients. Ensemble, ils adaptent l’activité, préservant l’âme de leur maison tout en osant des choix audacieux pour se réinventer.
Cette période est celle d’une lumière multigénérationnelle : celle d’une famille unie, où chaque membre, avec ses talents et ses convictions, contribue à illuminer la voie de l’entreprise.
3 – Entre tradition et renouveau : un siècle de lumière
Le milieu du XXe siècle voit l’entreprise traverser des bouleversements majeurs, marqués par des évolutions et des tournants décisifs. En 1952, Moïse B., figure emblématique et moteur infatigable de l’entreprise, s’éteint, laissant derrière lui un héritage lumineux. Huit ans plus tard, en 1960, Paul J., le fondateur visionnaire, tire à son tour sa révérence. La responsabilité de préserver et d’adapter ce patrimoine repose désormais sur les épaules de Geneviève, Jean-Pierre et Georges.
**1972 : Un nouveau départ**
Face aux évolutions du marché et aux contraintes de la capitale, Geneviève, Jean-Pierre et Georges prennent une décision audacieuse : quitter Paris. Ils font construire de nouveaux locaux à Lagny-sur-Marne, en Seine-et-Marne, où l’entreprise prospère pendant 25 ans. À Lagny, l’entreprise se concentre sur son activitée de grossiste en luminaires, tout en continuant la fabrication artisanale d’abat-jour, une spécialité qui reste au cœur de leur identité jusqu’en 1980.
**1980 : Ouverture au grand public**
Cette année marque un tournant stratégique. L’inauguration du premier showroom, permettant pour la première fois aux particuliers de découvrir et d’acquérir les créations directement. Ce rapprochement avec le public élargit l’horizon de l’entreprise, qui devient à la fois un acteur incontournable pour les professionnels et une référence pour les amateurs de luminaires de qualité.
**1988-1989 : L’arrivée de la troisième génération**
À la fin des années 1980, la flamme est ravivée par une nouvelle génération. Christophe, en 1988 et François, en 1989, les fils de Georges, rejoignent l’entreprise familiale. Le coeur plein d’enthousiasme, ils apportent une énergie nouvelle et des idées fraîches, s’engageant à leur tour à perpétuer l’héritage familial. Avec cette troisième génération, l’entreprise amorce une modernisation tout en restant fidèle à ses racines.
**1996 : Un lieu, une histoire**
Le 1er septembre 1996, une étape importante est franchie : l’entreprise déménage à Saint-Thibault-des-Vignes, son site actuel. Ce nouvel emplacement reflète l’ambition familiale d’allier tradition et modernité, en s’adaptant aux attentes d’un marché en constante évolution.
Ainsi, de Paul J. , à Moise et ses descendants, trois générations de passionnés ont bâti, transformé et enrichi une entreprise où chaque lampe et chaque abat-jour racontent une histoire de passion, d’innovation et de transmission familiale.
… à la mémoire de Paul, Moise, Genevieve, Jean-Pierre et Georges.
Merci à vous
Francois et Christophe
Ets P.Javillier & Cie